Le pouvoir d’agir…

 Au service de la transition. Ce thème a été au cœur de l’assemblée générale de l’Association Nationale des Directeurs et Directeurs Adjoints des Centres de Gestion qui s’est tenue dans le Gers à l’aimable et chaleureuse invitation de Didier Dupront, président du centre de gestion du Gers et de Françoise Mazzochin, directrice générale au cœur d’une région où les traditions et le patrimoine sont ancrés. Avec comme feuille de route : « Quelles valeurs pour créer de la valeur ? »

De quelle transition s’agit-il ? De celle liée à l’urgence climatique, à la montée des inégalités sociales, aux écarts de développement territoriaux notamment sur le plan économique bien entendu. Mais qui a partie liée avec les évolutions sociétales, la puissance du digital qui transforment en profondeur les organisations et notamment celles des collectivités locales qui sont directement au contact du terrain.

Les travaux ont donc été l’occasion d’un tour de table approfondi sur ce qui met ces établissements publics en mouvement, à savoir les valeurs qui animent leurs élus et collaborateurs et qui sous-tendent leur raison d’être. Les dirigeants des centres de gestion dont l’utilité sociale avérée est d’accompagner les collectivités locales dans toutes leurs missions support ont pris la plume pour réaffirmer entre autres leurs principes d’équité, d’adaptabilité, de neutralité et de porte drapeau du service public sur leurs territoires dans les domaines de compétence qui sont les leurs. Les récents textes relatifs à la gestion des ressources humaines placent de plus en plus les centres de gestion dans une posture de tiers de confiance au bénéfice du duo employeur/agent. Une sorte de « go between » qui transmute l’historique conseiller employeur en un équilibriste pédagogue. Pour mieux fluidifier la gestion des ressources humaines au sein des organisations pour que soit dispensé un service public de qualité au citoyen. Avec une dimension supplémentaire de mutualisation de services qui devient stratégique lors d’enjeux législatifs et réglementaires tels que celui qui se profile dans la réforme en cours de la protection sociale complémentaire des agents territoriaux.

Les travaux se sont poursuivis par une table ronde qui a permis d’aborder les concepts de « raison d’être » mis en avant dans la loi PACTE de 2019 qui dispose que l’entreprise doit désormais être gérée dans son intérêt social, en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité au-delà de la seule quête du profit. Elle peut même se doter d’une « raison d’être » dans ses statuts. Une table ronde emblématique animée par Hugues Périnel avec la participation de Bruno Paulmier, Président de l’ADT INET,  DGS de la Ville de Niort et trophée d’or AFNOR du manager territorial, de Patricia Aublet, directrice de la transition sociétale de Toulouse Business School Education, de Geneviève Ferone Cruzet,  experte en responsabilité sociale de l’entreprise et co-fondatrice de la société de conseil Prophil et de Jean-Laurent Nguyen Khac, directeur général du CIG de la Grande Couronne et Président depuis 15 ans de l’ANDCDG et passant le relais.

Pour se mettre en mouvement, il faut être en capacité de mesurer sa performance. Et d’établir un projet d’établissement qui fonde ses plans d’action sur des objectifs conformes aux valeurs. C’est ainsi que Bruno Paulmier a rappelé la démarche de la Ville de Niort qui a revisité l’ensemble de ses politiques publiques au tamis des 17 objectifs de développement durable de l’ONU sous l’impulsion des élus en embarquant les  collaborateurs ainsi que les parties prenantes sur le territoire. : institutions partenaires, entreprises, associations, corps intermédiaires…

Des moments de partage essentiels où se sont mêlés les représentants élus de la Fédération Nationale des Centres de Gestion, l’ADT INET, association emblématique dans les partenariats professionnels et l’ensemble des partenaires publics ou privés qui accompagnent au quotidien l’action des centres de gestion. Un bel écosystème au service du bien commun.