Véronique Balbo-Bonneval, vice-présidente de l’ADT INET a pris la plume pour incarner les débats des membres de l’association pour faire face aux urgences écologiques, sociales, économiques. Avec le souci de partager cet appel à la mobilisation générale avec l’ensemble des associations professionnelles et des dirigeants territoriaux.

Anthropocène et pouvoir d’agir*

 Nous n’avons que deux mandats pour ne pas entrer dans des dérèglements d’une telle ampleur, qu’aucune capacité de résilience ne saura maintenir notre civilisation actuelle.

La bonne nouvelle c’est que toutes les solutions existent. La mauvaise c’est que nous ne pouvons pas attendre que les organismes internationaux et les Etats aient posé le cadre de l’impulsion.

La situation est donc simple, le virage ne peut venir que des territoires. Les territoires sont l’échelle du possible. Ils se retrouvent, qu’ils le veuillent ou non, devant une responsabilité historique ; Faire entrer en résonnance, immédiatement et simultanément, toutes les solutions existantes afin de donner une chance au monde nouveau d’advenir au milieu de celui qui s’effondre sous nos yeux. Parce que le monde s’effondre sous nos yeux.

Pourquoi ne croyons-nous pas ce que nous savons ?

Pourquoi, les scientifiques inquiets (le rapport Meadows, les rapports de l’IPBES, les rapports du GIEC*(2), l’alerte des 15 000 sur l’état de la planète de 2017, celle des 11 000 de 2019 sur l’urgence climatique, l’appel à la désobéissance civile des 1000 de 2020)*(3) et les citoyens conscients passent-ils pour des empêcheurs de tourner rond ?

Sans doute parce que nous sommes en ce 24ème jour de la parabole du nénuphar*(4). Ce jour si particulier où des signaux faibles commencent à accéder à notre perception de façon infra consciente, mais où l’alarme n’a pas encore commencé à sonner dans ce très grand lac où un nénuphar vient de s’installer ; Un beau nénuphar, donnant chaque jour naissance à un nouveau nénuphar doté des mêmes capacités, étendant peu à peu ses splendeurs sur le lac ; Jusqu’à ce 30ème jour, où, recouvrant l’ensemble de la surface, il asphyxie toute vie, se condamnant par là même.  « Mais comment avons-nous pu concourir ainsi à notre propre perte sans nous en apercevoir ? » se demandèrent les nénuphars avant de disparaitre. « C’est qu’au 24ème jour nous ne recouvrions que 3% de la surface disponible, et au 29ème à peine la moitié. Comment aurions-nous pu imaginer un péril si proche ? » Telle est l’image donnée par Albert Jacquard pour illustrer la difficulté pour chacun d’entre nous à appréhender les conséquences de la combinaison des exponentielles que nous générons sans en avoir conscience…

Ainsi, nous avons bien remarqué, sans le remarquer vraiment, que nous pouvons désormais rouler plus de mille kilomètres sans insectes écrasés sur le parebrise là où il fallait s’arrêter 10 fois pour le nettoyer il y a 30 ans ; Que la rencontre rare d’un groupe de moineaux nous rappelle des profusions ; Que malgré tous nos efforts, les riches sont toujours plus riches, les pauvres toujours plus pauvres, et les communs toujours moins communs. Mais, le système semble tenir, notre quotidien de citadins de pays tempéré n’est pas encore vraiment bouleversé. Alors nous essayons de nous convaincre que cela n’est qu’un bruit de fond, et que moyennant quelques ajustements, tout devrait pouvoir continuer ainsi, sans prendre conscience des effondrements des populations de vivants et de nos interdépendances.

C’est oublier que notre modèle est basé sur l’hypothèse d’une croissance perpétuelle ; Et que la croissance repose sur des exponentielles alors que nous vivons dans un monde… fini. Exponentielles de la démographie et de la consommation. Exponentielles des besoins associés, en énergies fossiles et en métaux dont la quantité disponible est pourtant déterminée et non renouvelable.  Exponentielles de l’exploitation des terres, des eaux, des végétaux, des animaux, dont les exponentielles d’intrants, d’artificialisation des sols, de production de CO2 et de déchets mettent à mal la capacité de renouvellement sur laquelle nous comptons.

C’est un peu comme si pour fêter une période d’abondance, un paysan bétonnait ses champs pour dresser un parquet de danse, tuait ses bêtes et arrachait ses plantes sans garder ni graines ni couples reproducteurs, pour banqueter un soir.

La neurologie fournit une explication sur la raison pour laquelle nous mettons tant d’énergie à repousser dans l’angle mort la rationalité irréfutable des courbes du rapport Meadows dont les trajectoires prévisionnelles se vérifient inéluctablement d’année en année depuis 50 ans. C’est un biais cognitif de notre cerveau gauche, qui refuse de prendre en compte les données du cerveau droit quand elles ne sont pas intégrables dans la cohérence du récit qu’il construit pour nous rendre le monde intelligible. Car ces courbes ne laissent d’autre choix que de conclure que le système de développement tel que nous le connaissons, aussi attachés que nous y soyons, et quelle que soit la force de notre volonté collective d’en conserver les bénéfices, est une impasse. Elles hurlent que si nous voulons avoir construit des alternatives pour pallier les dérèglements progressifs que vont mécaniquement induire l’épuisement des métaux et énergies non renouvelables et l’affaissement du pouvoir de régénération du vivant, il est tout simplement vital de faire évoluer toutes affaires cessantes nos manières de penser et nos manières de faire. Le Covid 19 vient à cet égard rappeler à nos mémoires un savoir ancestral que le miracle de notre société d’abondance nous avait fait oublier: le superflu n’a de valeur que dans la mesure où l’essentiel est assuré.

Il ne s’agit plus d’être taxé d’intellectuel coupé des besoins des vrais gens, d’idéaliste, de révolutionnaire ou de cassandre. Il faut seulement arrêter de refuser de savoir. Que chacun prenne le temps de ressentir intimement, émotionnellement et rationnellement ce que signifie concrètement ces exponentielles dans sa vie quotidienne des 30 prochaines années, en termes de qualité de vie, de projet pour ses enfants, de sécurité alimentaire, de santé, de vulnérabilité des infrastructures vitales, de capacité à produire du service public et de beauté du monde.

Il ne s’agit plus d’attendre que le changement vienne d’ailleurs, de l’impulsion d’un autre, mais de réaliser que nous utilisons, quand il s’agit de questionner notre responsabilité professionnelle dans la perpétuation de ce modèle qui ne protège ni les autres vivants, ni nos enfants, des arguments entendus dans d’autres temps et dans d’autres circonstances. « Je ne fais que ce qu’on attend de moi», « je n’ai pas le choix », « tout le monde fait pareil », autant de formules qui devraient nous alerter et faire nous interroger sur notre propre rôle dans cette confiscation de l’avenir de tout ce que nous aimons ?

Nous pensons chaque jour de bonne foi prendre des décisions rationnelles, mais la somme de nos décisions aboutit inexorablement, comme pour le nénuphar, à une trajectoire globale qui contrevient aux objectifs d’amélioration du bien être humain et de respect du vivant que nous pensons poursuivre.

C’est que nous sommes prisonniers d’une cage idéologique, qui a eu sa pertinence en son temps mais n’opère plus. Notre difficulté n’est pas de comprendre les idées nouvelles mais d’échapper aux anciennes. Nous nous trouvons dans un moment de basculement de système de représentation aussi majeur que celui opéré par Copernic lorsqu’il sortit la Terre du centre de l’univers pour n’en faire qu’un élément parmi d’autre d’un système dont les forces s’exerçaient sur elle. De même aujourd’hui, les scientifiques du monde entier, au travers les exponentielles de notre impact sur le système Terre, font sortir l’homme de son extériorité d’une nature infinie dans laquelle il pouvait puiser sans limite, pour n’en faire qu’un de ses éléments, soumis au même titre que les autres à l’équilibre de son écosystème ; Pour respirer, se nourrir et se ressourcer à l’apparente éternité de sa beauté. Comme au 17eme siècle cette découverte n’est pas intégrable dans la cohérence du modèle existant. Comme au 17eme siècle elle impose de réviser nos représentations, notre système de valeur, d’inventer les grilles de décisions, l’ingénierie, le droit, l’éducation, la formation d’une culture de l’interdépendance et de l’attention au vivant.

Faisons notre part.

Nous sommes en France 150 000 cadres dirigeants en communes, communautés de communes, communautés d’agglomérations, métropoles, départements, régions et leurs syndicats et établissements publics spécialisés. Nous représentons un levier de transformation immédiate des politiques publiques portées par les élus. D’eux bien sûr, et de nous beaucoup, dépend le passage à l’échelle. Notre communauté territoriale, constituée de cadres administratifs, ingénieurs, sociaux et médico sociaux, culturels, sportifs, sapeurs-pompiers et de sécurité, incarne une certaine idée du bien commun et de l’innovation sociale. La Transition a besoin d’une mobilisation générale des décideurs que nous sommes.

Nous avons le pouvoir et maintenant le devoir d’agir. Alors, incarnons la Transition. Il suffit pour cela de réinvestir la mission qui nous a été dévolue par la nation et pour laquelle nos emplois et nos rémunérations sont sécurisés : éclairer la décision des élus sur le temps long et les communs, garantir l’avenir. En d’autres termes, être conseillers, pas courtisans.

Acceptons de désapprendre, de sortir des vieilles recettes, de décoloniser nos imaginaires, de changer de logiciel mental. Acceptons de nous appuyer sur de nouveaux acteurs, de nous ouvrir à de nouveaux possibles. Soyons créatifs, à l’écoute. Nous savons que l’intérêt général passe désormais par la préservation, la réparation, la résilience et le développement des communs (eau, terre, air, biodiversité) ; Par la pensée systémique, la mise en réseau des parties prenantes, l’encapacitation des acteurs. Nous savons que pour cela, il nous faut changer de posture et devenir servant leader au service d’une communauté apprenante, emmener nos équipes avec courage et humilité. Effectuons un choc de perspectives, un aggiornamento de nos façons de penser le développement de nos territoires, une reconsidération de nos postures de dirigeants. Soyons force de propositions.

Tout est à notre portée.

Toutes les analyses ont été faites, tous les arguments ont été développés, toutes les expériences dans tous les domaines ont été menées quelque part et n’attendent que d’essaimer. L’ADT INET tisse des liens depuis des années, et peut aider les cadres qui le souhaitent à entrer en relation avec les Transitionneurs déjà expérimentés qu’ils soient du monde des collectivités, du monde associatif, des entreprises, des organismes financeurs, des appuis en ingénierie.

Isolation des bâtiments, choix de matériaux durables, nouvelles constructions à neutralité énergétique, à énergie positive, chauffage urbain à énergie durable, récupération des eaux pluviales, éclairage urbain intelligent, production d’énergie locale et diversifiée s’appuyant sur le solaire, l’éolien, la géothermie, la micro électricité, l’houlomotricité, la cogénération, la méthanisation sont autant d’outils parmi d’autres, pour diminuer rapidement et massivement la consommation d’énergie, en produire localement et proprement, tout en améliorant la sécurité énergétique et diminuant la facture des charges, notamment des plus démunis.

Circuits courts, développement des cultures biologiques et raisonnées, maintien et développement des petites parcelles, agriculture régénératrice des sols, agriculture de conservation des espèces et des variétés adaptées aux spécificités des territoires, permaculture, microbiologie, lombriculture, compostage, gestion durable des bassins hydriques, sont des pistes avérées pour lesquelles ne manque que le passage à l’échelle pour assurer sécurité et qualité alimentaire, santé collective, fierté professionnelle, préservation des paysages, et valorisation de l’identité des territoires.

Sobriété foncière, densification et végétalisation urbaine, couloirs de continuité écologique, qualité de l’eau, préservation, abandon des produits phytosanitaires, développement et ensauvagement des espaces naturels, mobilités douces et mobilités propres peuvent rapidement offrir les conditions d’une meilleure cohabitation des vivants.

Politique d’achat, priorisation budgétaire, volontarisme des Plan Pluriannuels d’Investissement, choix des outils de mesure de la performance publique, instruction des dossiers à partir des paradigmes des 17 Objectifs de Développement Durable*(5), sont autant de domaines dans lesquels exercer notre responsabilité professionnelle au côté de la nécessaire éducation et sensibilisation de tous.

 

Alors une goutte d’eau dans la mer ? Alors seuls ?

Emparons-nous de ces possibles, et proposons de manière immédiate et coordonnée la diminution de nos empreintes écologiques par la transformation de nos modalités d’aménagement, de construction, de mobilités, la réorientation de nos économies locales, de nos créations d’emplois, de nos productions agricoles. Proposons la production d’énergie locale, le soutien des savoirs faire spécifiques. Et surtout, faisons-en sorte que cela fasse système, entre en résonnance, s’autoalimente, intègre et prenne soin des plus fragiles.

 

Soyons la goutte d’eau qui fait déborder le vase

Tout se tient prêt au grand démarrage. Tout est en devenir, partout. Au niveau international, les institutions et organismes ont depuis longtemps dans leurs tiroirs, des dispositifs règlementaires et diplomatiques de basculement vers un monde orienté économie verte, préservation et réparation des communs, épanouissement des vivants. Les grands acteurs de la finance commencent à envisager la réorientation de leurs actifs vers les acteurs de l’économie décarbonée, les grandes entreprises à mesurer l’inéluctabilité des impacts financiers liés au dérèglement climatique sur leur modèle économique et réfléchissent à leur aggiornamento. Au niveau européen, le Green Deal représente un virage historique dans la vision du développement économique de la Commission. Les grands penseurs de la Transition ont été identifiés et sont associés aux différents conseils d’orientation des gouvernements nationaux, à certains conseils d’administration d’entreprises. Des instruments de mesure de la performance alternatifs, prenant en compte les impacts écologiques et sociaux sont désormais disponibles. Des évolutions majeures du droit sont dans les cartons et la jurisprudence évolue. Des milliers d’ingénieurs, de chercheurs, d’entreprises inventent chaque jour des solutions pour conserver notre niveau de développement de manière écologiquement responsable. Des milliers d’associations, de militants infatigables se battent pour qu’il se passe quelque chose. Une partie de la jeunesse piaffe. Des territoires et des communautés expérimentent avec succès à leur échelle. Alors pourquoi cela ne démarre-t-il pas vraiment ?

C’est que contrairement aux idées reçues, la Transition n’est pas une question écologique mais une question existentielle. La Transition ne relève ni des gouvernements, ni des entreprises. Nous avons les élites que nous méritons. Monsanto existerait-il sans acheteurs de glyphosates, Bolsonaro sans électeurs ? Ce que font les gouvernements et les entreprises ne fait que refléter la somme de nos comportements individuels et nos comportements ne font que traduire ce qui nous semble désirable. L’émergence d’un nouveau modèle ne passera que par une évolution de nos désirs et leur traduction en acte dans le quotidien de nos façons de consommer, de nous déplacer, de nous alimenter, de nous ressourcer. Ce qui manque pour que toutes les potentialités se mettent à faire système : c’est nous. C’est la force du désir de la société civile. Aucun système, aucun gouvernement n’a jamais pu résister à la force des aspirations profonde d’une société. On ne combat pas un modèle, on le démode.

Tous les possibles sont à notre portée. Les pires comme les meilleurs. Du côté des meilleurs, nous avons déjà su organiser une mobilisation générale de nos volontés et de nos énergies pour réorienter en un temps record nos sociétés. Nous l’avons fait en 1929 après la grande crise et en 1945 pour la reconstruction. Il en reste une mémoire, un savoir-faire, facilement mobilisable si c’est vraiment ce que nous souhaitons.

Alors maintenant nous savons. Maintenant nous pouvons. Convaincue de l’importance et de l’urgence de l’action publique, l’ADT-INET s’engage résolument au service de la Transition et appelle les cadres territoriaux, aux côtés des élus et des parties prenantes, à une mobilisation générale au service de cette nécessaire transformation.

 

*(1) Anthropocène : une époque sans précédent où l’influence de l’homme sur les écosystèmes qu’elle abrite est devenue elle-même une force géologique

*(2)

– Le rapport Meadows est publié en 1972 sous le titre « Les limites de la croissance dans un monde fini ». Ce rapport est commandé à des chercheurs du MIT par le club de Rome (scientifiques, industriels et économistes de 52 pays). Ces chercheurs ont développé un modèle informatique de dynamique des systèmes nommé World 3 qualifié depuis de « meilleur système jamais inventé ». En effet, actualisé en 2012, l’ensemble des trajectoires des exponentielles alors envisagées s’avèrent se réaliser.

– L’IPBES (plateforme scientifique intergouvernementales sur la biodiversité et les services écosystémiques regroupant 142 pays) et le GIEC (groupement intergouvernemental sur l’évolution du climat regroupant 195 pays) sont les 2 plateformes œuvrant sous l’égide de l’ONU à éclairer les gouvernements sur ces questions. Leurs travaux et rapports sont consultables sur ipbes.net et sur ipcc.ch

– Rapport de l’IPBES (compilation de 140 experts issus de 50 pays) sur la santé des écosystème dont nous dépendons : 75% du milieu terrestre « sévèrement altéré » par les activités humaines dont 66% du milieu marin, 47% de réduction de la biodiversité, 87% des milieux humides asséchés, taux d’extinction des espèces 10 fois plus élevée que ces 10 derniers millions d’années, 25% des espèces animales et végétales menacées d’extinction, doublement de la surface des zones urbaines depuis 1992, 300% d’augmentation d’agriculture vivrière depuis 1970 dont 50% au détriment des forêts, 23% de surface cultivée affecté par une diminution de leur productivité.

– Rapports du GIEC (compilation de 20 000 études réalisées par plus de 800 chercheurs) : l’atmosphère et les océans se sont réchauffés, la couverture de neige et de glace a diminué, le niveau des mers s’est élevé, les concentrations des gaz à effet de serre ont augmenté sans équivoque depuis les années 50.

 

*(3) Le Monde 13 novembre 2017 « Quinze mille scientifiques alertent sur l’état de la planète »

Le Monde 7 novembre 2019 « Crise climatique : l’appel de 11 000 scientifiques pour éviter des « souffrances indescriptibles »

Le Monde 27 février 2020 « L’appel de 1000 scientifiques : « Face à la crise écologique, la rébellion est nécessaire »

 

*(4) Parabole d’A Jacquard en 1998 (l’Equation du nénuphar, Calmann-Levy, 1998).

*(5) Après les objectifs du millénaire, réalisés pour bonne part, l’ONU a fixé 17 0DD (Objectifs du Développement Durable) pour 2030 (un.org). Ceux-ci donnent la marche à suivre pour parvenir à un avenir meilleur et plus durable pour tous. Ils répondent aux objectifs mondiaux auxquels nous sommes confrontés, notamment ceux liés à la pauvreté, aux inégalités, au climat, à la dégradation de l’environnement, à la prospérité, à la paix et à la justice. Les objectifs sont interconnectés et pour ne laisser personne de côté, il est important d’atteindre chacun d’entre eux, et chacune de leurs 169 cibles indiquées d’ici 2030. Ils ont vocation à se décliner dans les agendas 2030 (agenda-2030.fr)