Mais pourquoi continuer à disserter encore et encore sur l’égalité femmes/hommes ! On pourrait penser que l’affaire est entendue, on ne compte plus les rapports qui vont dans le sens d’une meilleure prise en compte d’un équilibre femmes/ hommes dans le travail. Il existe désormais des dispositifs contraignants qui imposent par exemple, plus de recrutements de femmes dans les emplois de Direction Générale des collectivités territoriales, la parité dans les jurys de concours et une meilleure prise en compte des équilibres de vie dans le travail.
Pourtant, la question de l’égalité entre les femmes et les hommes continue à susciter des débats et les découvertes récentes, notamment dans le domaine de la psychologie et des neurosciences confirment que la route est encore longue….
Pour vous en convaincre, je vous invite à lire un article au titre énigmatique « du syndrome de may day au complexe de Médée en passant par la falaise de verre », publié sur le blog du programme EVE dédié au leadership au féminin.
Pour résumer la situation, le syndrome de may day, consiste à appeler à la rescousse une femme lorsque la situation semble très mal engagée (exemple : Thérésa May propulsée à la tête du 10 downing street à la suite du Brexit).
De récentes recherches ont ainsi montré une tendance à nommer des femmes aux postes de haute responsabilité en période critique. En cherchant un peu, nous avons sans doute tous en tête des exemples illustrant ce constat y compris dans nos organisations territoriales!
Et c’est ainsi qu’en faisant sauter le plafond de verre, on se retrouve devant une falaise de verre, selon l’auteur de l’article, qui conduirait les femmes , dans des contextes de crise à agir plus durement que les hommes.
Cet article nous montre une nouvelle fois que l’égalité entre les femmes et les hommes, passe avant tout par une déconstruction des stéréotypes, tels que le manque de confiance supposé des femmes, qui n’oseraient pas s’affirmer, ou encore qu’il existerait un genre pour le leadership, qu’il faut dépasser pour se concentrer sur les compétences.
Si vous n’êtes pas convaincus, l’article de Marie DONZEL est à lire ICI et vous pouvez également retrouver les propositions de l’ADRHGC (Association des DRH des Grandes Collectivités) pour lutter contre la « ségrégation professionnelle » ICI
Plutôt que d’enseigner aux femmes la confiance en elles, ne vaudrait-il mieux pas apprendre aux hommes ET aux femmes à déconstruire les stéréotypes de genre. à écouter sur France Culture, ce bel échange entre deux femmes Catherine VIDAL, neurobiologiste et Françoise HERITIER, Anthropologue, « Le cerveau a-t-il un sexe? »
