Il nous faut changer de logiciel face aux urgences sociales, économiques, environnementales. Le Labo de l’ESS, avec lequel l’ADT INET avait collaboré pour préparer son symposium sur le thème « Pour un management social et solidaire » en novembre 2014 (déjà…) grâce à Françoise BERNON, sa déléguée générale, grand témoin à cette occasion, s’y emploie. Ce think tank , construit, par un travail collaboratif, des axes structurants de l’économie sociale et solidaire, à partir d’initiatives concrètes, innovantes et inspirantes issues des territoires. Utopies peut-être, pragmatisme et efficacité certainement, engagement fort, sans nul doute.

La préparation de notre futur symposium le 17 octobre 2019, sur le thème « Organisations et territoires responsables »,en collaboration avec l’Observatoire de la responsabilité Sociale,  est l’occasion de quelques « post » préparatoires à l’événement pour préparer les consciences !

Nous développerons le concept de RSE/RSO en présence notamment de Gilles BON-MAURY, secrétaire permanent de la plate-forme RSE de France Stratégie. Sa mise en oeuvre et les relations avec les parties prenantes seront auscultées avec la contribution notamment de Christophe SIRUGUE ancien secrétaire d’Etat à l’industrie. Hélène VALADE, présidente de l’Observatoire de la Responsabilité Sociale des Entreprises clôturera les travaux.

Le labo de l’ESS s’est invité naturellement au grand débat national.

Il a présenté une sélection de propositions concrètes issues des travaux s’agissant de la transition écologique et la démocratie. Toute une série de propositions ont été valorisées en matière de transition écologique, d’amélioration de l’efficacité énergétique et de démocratie et citoyenneté ou « Comment voulons-nous agir ensemble » ? Il y est reprécisé que « Nous ne dépasserons pas l’actuelle crise de la démocratie politique sans démocratiser aussi l’économie. Par ses valeurs et ses pratiques, l’ESS redonne de l’utilité sociale aux activités économiques et le pouvoir à chacun de co-construire les solutions. Nos territoires sont les laboratoires innovants de la société de demain. Nous devons nous en inspirer et généraliser ce qui fait ses preuves ».

Et d’insister sur la méthode : « Faisons sauter le plafond de verre qui bloque les flux entre expérimentateurs “d’en bas” et décideurs “d’en haut”. Nous voulons contribuer à un nouveau récit de la transformation sociale, mobilisateur, généreux, empirique, reposant sur une confiance retrouvée entre citoyens et leurs dirigeants. Nous défendons une économie sociale ouverte, qui construise des ponts plus que des murs et cherche à polliniser le reste de l’économie. »

Les enjeux des pôles territoriaux de coopération économique

A l’occasion de la sortie du 1er panorama des démarches R&D du socio-économiste Laurent Fraisse, le Labo de l’ESS organisait un séminaire sur ces enjeux dans les pôles territoriaux de coopération économique et sur leurs perspectives d’avenir concrètes, en présence de Christophe Itier, Haut-Commissaire à l’ESS. A LIRE ICI

L’idée est notamment de refonder la démocratie sur le modèle des Pôles Territoriaux de Coopération Economiques (PTCE) que la loi ESS du 31 juillet 2014 dans son article 9 a reconnus. Ils associent des entreprises, des collectivités, des universités etc. et mettent en œuvre des stratégies de coopération et de mutualisation pour répondre à une problématique commune. La coopération ne se décrète pas. Mais les innovations sur d’autres champs, économique en l’espèce, peuvent inspirer, à travers cette mobilisation des acteurs dans des logiques de proximité, des  accompagnements d’initiatives citoyennes pour optimiser les services publics.

Un  séminaire qui s’est tenu à la Caisse des dépôts en novembre 2017 a exploré  les démarches de recherche développement (R&D)  au sein des pôles territoriaux de coopération économique (PTCE), qui a été réalisé par Laurent Fraisse, socio-économiste, en collaboration avec l’équipe de l’Institut Godin, et en partenariat avec le Labo de l’ESS et l’Institut CDC pour la Recherche. Oui mais comment financer cela ? Ces démarches de R&D méritent davantage de valorisation et de reconnaissance institutionnelle, « une visibilité plus forte dans les dynamiques de coopération territoriale ». L’attente des investisseurs n’est pas toujours compatible avec le temps long de la recherche.

Dans ce monde marqué par le complexité, la volatilité, l’incertitude, le Lab ESS tente de valoriser un écosystème territorial à forte valeur ajoutée basé sur des approches concrètes et une mobilisation des acteurs publics et privés. La méthode ? Expérimenter, évaluer, convaincre et rêver !