Ce mois de novembre ne nous aura rien épargné, annonces gouvernementales à l’encontre des collectivités territoriales et plus largement des agents publics, avec un débat nauséabond sur les arrêts de travail pour maladie, marqué par une bataille de chiffres et beaucoup de contre-vérités qui ternissent encore un peu plus le regard de nos concitoyen-nes sur les services publics. Un mois également marqué par les errements de la COP 29, avec un accord que Thomas WAGNER, auteur du site Bonpote, qualifie « de crachat aux visages des nations vulnérables ». Et pour ne rien arranger, ce mois aura aussi été celui du retour à la Maison Blanche de Donald TRUMP dont les déclarations anti climat n’ont rien d’encourageant pour la suite ! Bref, une actualité qu’il est difficile de colorer avec des signes d’espoirs et pourtant, cette revue de presse prend le temps d’aller à la rencontre de multiples initiatives qui vous le verrez ont de quoi cultiver encore une belle espérance !

Haro sur les fonctionnaires !

Commençons par cette excellente tribune de l’historien Emilien RUIZ qui s’est mobilisé durant tout le mois et dans de nombreux médias, afin de rétablir quelques faits sur les fonctionnaires, l’occasion de renvoyer à la (re)lecture de son ouvrage « Trop de fonctionnaires, une obsession française ». Dans cette tribune parue dans le Nouvel Obs, il remet dans une perspective historique l’évolution des salaires de fonctionnaires, et comme vous pouvez l’imaginer le constat n’est pas positif ! C’est à lire avec intérêt ICI

 

[Vidéo] Le « fonctionnaire-bashing », une vieille obsession française !

Rendons également hommage à France Culture avec cette vidéo de moins de 5 minutes qui revient justement sur les travaux d’Émilien RUIZ, séance de rattrapage pour celles et ceux qui n’auraient pas encore lu son ouvrage. A regarder et à diffuser largement ICI

Communiqué de presse du Sens du Service Public:

Impossible d’échapper ce mois-ci aux remous suscités par cette déclaration pour le moins inadaptée du Ministre de la Fonction Publique, suivie de nombreuses réactions dans la sphère publique, les mots employés ravivant une crainte de coupes sombres dans les services publics.

Le Think Tank Sens du Service a publié un communiqué de presse, suite aux propos du Ministre de la Fonction Publique après la nomination d’Elon MUSK à la tête d’un département chargé de « l’efficacité gouvernementale ». Un communiqué à relire ICI

Et pendant que les débats se polarisent sur une bataille de chiffres sur les jours d’absences au travail des fonctionnaires, les questions autour de la santé au travail qui continue à se dégrader dans la fonction publique se posent toujours et attendent des réponses !

 

Délai de carence des fonctionnaires : « Ce sont justement les politiques managériales qui les rendent malades »

C’est le constat de la sociologue Danièle LINHART dressé dans cette interview qu’elle a accordée au HuffPost, dans la suite des déclarations du Ministre sur les 3 jours de carence. Dans cet échange, elle revient sur les pratiques managériales que l’on peut retrouver dans les 3 versants de la fonction publique et la territoriale n’y échappe pas ! qui peuvent conduire à des situations de mal-être, accentuées par les spécificités des agents publics, dont un grand nombre sont en contact avec le public, usagers, patients, élèves…ce qui aggrave les risques de contamination. Tous ces facteurs se conjuguent et agissent négativement sur la santé des agents publics. A lire ICI

 

[Étude] L’effet des conditions de travail sur la santé et le recours aux soins

Le hasard du calendrier a conduit à la publication d’une étude de la DARES qui vient démontrer qu’à court terme, une exposition accrue aux risques physiques et psychosociaux est significativement associée à une détérioration de l’état de santé, notamment une diminution du bien-être psychologique, une baisse de la santé perçue, l’apparition de limitations fonctionnelles, et une prévalence accrue des affections chroniques ou de longue durée. Ces résultats confirment et soulignent l’ampleur des coûts sociaux et économiques associés aux mauvaises conditions de travail, tant en termes de détérioration de la santé et du bien-être qu’en termes de réduction de la productivité du travail et de hausse des dépenses de santé. Pour télécharger cette étude, c’est ICI

 

Les services publics au cœur des préoccupations de la société !

On dit souvent que les français aiment leurs services publics, mais pas les fonctionnaires, cela peut paraître paradoxal, quand on connaît l’implication des agents publics au quotidien pour répondre aux besoins de la population, malgré toutes les difficultés évoquées plus haut.

 

« Un agent public est-il un citoyen comme un autre ? »

C’est la question posée par Hugues PERINEL à ses invités dans la dernière émission Weka de Parlez-vous Public, en partenariat avec la Casden. Pour y répondre, un très beau plateau : Marie Pla, membre du Collectif « Nos services publics », chargée de mission climat en collectivité, Virginie Haldric, membre du Cercle des acteurs territoriaux, DGS du département du Var, Bastien Taloc, membre de « Le Sens du service Public ». La rediffusion de l’émission de 35 minutes est disponible ICI

Fonction Publique : face à la crise d’identité, stimuler le collectif apprenant

C’est le titre d’un article du politologue Olivier ROUQUAN publié dans la Revue Pouvoirs Locaux, dans lequel il revient sur les profondes transformations du travail dans la fonction publique, sous l’effet notamment du télétravail, mais aussi des multiples réorganisations induisant une perte de repère, une surcharge de travail, une perte de sens liée à des réformes incohérentes. Face à cela, l’auteur plaide pour un nouveau modèle managérial, plus coopératif et fondé sur l’apprentissage continu, avec comme objectif de redonner de l’attractivité à la fonction publique. Un article de fonds à lire avec attention ICI

 

[Acteurs Publics Tv] Débat : bonne et mauvaise dépense publique, comment les distinguer ?

Voilà une question qui demanderait bien plus qu’une trentaine de minutes pour être traitée ! Pourtant Acteurs Publics a relevé le défi d’un débat de répondre à cette question en moins de 30 minutes : Qu’est-ce qu’une dépense publique efficace ? Comment pourrait évoluer la structure de la dépense publique de la France, aujourd’hui plus “consommatrice” de rémunérations et de prestations sociales que la moyenne de l’Union européenne ? Débat entre David Amiel, député (Renaissance) de Paris ; Émilie Agnoux, cofondatrice du think tank Le Sens du service public ; Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT Fonctions publiques et Xavier Ragot, économiste et président de l’OFCE. Un échange organisé à l’occasion de la 1re édition des Rencontres de la dépense publique. Un événement organisé ce lundi 4 novembre en partenariat avec la Cour des comptes. C’est passionnant et c’est à visionner ICI

La lutte contre l’effondrement climatique, plus que jamais d’actualité !

 

« La gouvernance climatique mondiale est en situation d’échec relatif »

C’est le constat dressé par Pierre CHARBONNIER, Philosophe et spécialiste de l’histoire des idées, dans un article des Échos en accès libre, dans lequel il revient sur les conséquences de l’élection de Donald TRUMP sur les enjeux climatiques, à quelques jours de l’ouverture de la COP29. Il évoque également la géopolitique énergétique qui s’est mise en place depuis la guerre en Ukraine et ses effets sur la transition climatique mondiale. Une interview très instructive à lire ICI

 

« Synthèse de la COP 29 : un crachat aux visages des nations vulnérables »

Le mois de novembre se terminera donc par un accord à la COP 29 bien loin de ce qui est attendu pour espérer approcher la neutralité carbone en 2050. Thomas WAGNER, auteur du site Bonpote, une référence pour mieux s’informer sur les faits scientifiques liés aux changement climatique, revient longuement par tous les temps forts de cette COP dans un article, avec toute une série de chiffres et de graphiques sur les dernières données sur le front du climat et le moins que l’on puisse dire c’est que la situation n’est pas bonne ! C’est instructif et c’est à lire ICI, d’autant plus que comme le décrypte François GEMENNE dans sa chronique du 23 novembre sur France Info à propos d’un sondage sur la perception du changement climatique, on assiste à une montée du climato-scepticisme dans de nombreux pays.

 

Attention danger : quand les écologistes sont désignés coupables de la crise climatique, c’est la démocratie qui vacille !

« C’est un phénomène qui se répand aux quatre coins de la planète. Un signe du puissant retour de bâton qui frappe nos sociétés occidentales, gangrenées par l’extrême droite et la désinformation. Partout, les écologistes sont rendus responsables des catastrophes climatiques qu’ils annonçaient depuis des décennies ». Voilà ce que décrit cet article édifiant de Reporterre qui met en évidence la théorie du bouc-émissaire, que l’on retrouve aussi avec les discours contre les fonctionnaires et qui est le signe que notre démocratie ne va pas bien et en général, l’idéologie fasciste qui vient à son chevet n’apporte jamais rien de bon ! C’est à lire ICI

face à ces constats peu réjouissants, impossible de rester inactifs, bien au contraire !

 

« Comment mobiliser les émotions pour agir en faveur du climat ?»

Le rôle des émotions est bien connu en management, il l’est tout autant quand on s’intéresse aux actions à mettre en œuvre pour faire changer les comportements, on parle souvent « d’éco-anxiété » pour décrire les effets psychologiques engendrés par la question du changement climatique, synonyme souvent d’impuissance à agir. Dans cet article de The Conversation, les auteurs et autrices Professeur-es d’universités reviennent sur le rôle des émotions pour agir sur les changements de comportements, notamment par l’éducation en mobilisant le champs de émotions positives, la fierté d’agir par exemple. Ils et elles reviennent également dans l’article sur le rôle des pouvoirs publics afin de canaliser les émotions afin de « procurer du sens aux décisions prises et appréhender les verrous individuels et collectifs est un prérequis pour éviter que les émotions se transforment en résistance et rébellion face au changement climatique ». A lire ICI

 

L’Hebdolid « Transition écologique » du CNFPT du mois de novembre !

On ne le redira jamais assez, l’accès à la connaissance est l’une des réponse pour affronter les défis environnementaux auxquels nous sommes confrontés, en tant que professionnel de l’action publique mais également en tant que citoyen-ne d’un monde qui se réchauffe. C’est ce que propose cette compilation élaborée par le centre de ressources documentaires de l’INSET de Montpellier, qui regroupe une un ensemble d’analyses et prospective et de réflexions sur la transition écologique. De quoi alimenter nos bibliothèques de ressources documentaires ! A découvrir ICI. L’occasion de rappeler que le CNFPT déploie une quarantaine de E-Communautés qui couvrent la plupart des métiers de la FPT, dont celle particulièrement active dédiée à la Transition Écologique.

 

L’actualité territoriale du mois en bref !

 

[Livre Blanc ] Ensemble et Autrement – Recoudre les liens sociaux…Plutôt qu’en découdre !

Commençons par saluer la nouvelle publication du Cercle des Acteurs Territoriaux, « Recoudre les liens sociaux….plutôt que d’en découdre ». Ce livre blanc est comme à l’accoutumée, le fruit d’un travail à la fois individuel et collectif, chaque contributeur et contributrice apportant sa réflexion personnelle à l’élaboration d’une production collective, qui se nourrit des expériences diverses et des débats, le tout mis en lumière par le professionnalisme et la générosité d’Hugues PERINEL. Une publication qui paraît au bon moment, alors que les services publics, mais aussi les acteurs associatifs sont l’object d’attaques, alors qu’il faudrait au contraire, dans cette période trouble les réhabiliter, car sans eux, il serait illusoire d’imaginer « retisser des liens sociaux qui sont pourtant notre plus belle richesse ». Pour cela quelques bonnes pratiques inspirantes : l’écoute, la « ritualité de la conversation », le « courage de la nuance », l’acceptation d’une « conflictualité, cadrée, guidée avec subtilité et respect réciproque », « coopérer dans la confiance », cultiver d’abord ses fragilités, plutôt que se complaire dans ses forces. Une contribution à lire absolument, elle vous redonnera peut-être la joie et la puissance qui peuvent parfois manquer en ce moment, quand on se lève le matin et que l’on se dit que cette société n’est pas celle que l’on voudrait généreuse, solidaire, à l’écoute, préservant la santé mentale et les besoins des habitants d’une planète qui se réchauffe. Cette contribution est le meilleur remède à la sinistrose, à prescrire sans modération ICI

 

[Cahier de l’Observatoire MNT] Le reclassement, vers une nouvelle culture ?

Comme le rappelle cet article paru très récemment dans Maire Info à l’occasion de la parution d’un cahier publié par l’Observatoire MNT, dans les grandes collectivités, entre 3 à 7% des effectifs font déjà l’objet d’un dossier de reclassement. Le vieillissement de la population au travail conjugué au report de 2 ans de l’âge de départ à la retraite, à la persistance de nombreux métiers à forte pénibilité, et à l’accroissement des maladies professionnelles et chroniques, tout cela devrait conduire à une explosion des reclassements professionnels. Ce nouveau cahier de l’Observatoire MNT est donc très attendu ! Comme le rappelle son Président en préambule de ce document, le défi ne pourra pas être relevé sans une nouvelle culture, « un état d’esprit qui relève de la responsabilité de chacun, pas seulement de spécialistes à qui on délègue cette tâche ». Pour mener cette étude, le sociologue Jérôme GROLLEAU a mené 33 entretiens approfondis à partir desquels, il propose quelques pistes et recommandations, ainsi qu’une proposition pour évoluer vers un modèle alternatif qui intègre une transformation managériale de questions de santé au travail. Toutes ces propositions sont à retrouver dans la synthèse à télécharger ICI. Le document complet est également disponible ICI. Maire Info a également publié une synthèse très complète du document à lire ICI

 

 

[Étude du CESE] Transition Écologique versus décroissance : de quoi parle-t-on ?

Question dont le Conseil économique, social et environnemental a été saisi par décision de son Bureau en date du 5 novembre 2024, dans le cadre d’un exercice particulier, qui consiste à identifier les points clés d’une question « socio-technique » controversée puis à recenser et ordonner les arguments qui les alimentent. Au vu de constats objectifs et inquiétants pour l’avenir de l’humanité et du vivant, s’impose de façon désormais indiscutable la nécessité d’une transition écologique. Face à cette situation inédite, a surgi il y a plusieurs décennies le concept de « décroissance » comme second terme d’une alternative possible, dont le premier terme serait la croissance elle-même. Les promoteurs de ce nouveau mode de développement, fondé sur la réduction délibérée de la production et de la consommation, considèrent qu’il serait le plus adapté pour accompagner durablement la transition écologique. Voici posé en quelques lignes les éléments d’un débat d’une controverse que cette étude s’attache à décortiquer dans un travail minutieux d’explicitation, qui mérite une attention particulière. C’est instructif et à lire ICI

 

« État et collectivités territoriales : une décentralisation encalminée, des relations dégradées »

Le 106ème Congrès des Maires de France s’est déroulé du 19 au 21 novembre. La presse a été abondante durant ces quelques jours où se sont succédé à la tribune les personnalités politiques. Dans ce brouhaha médiatique, dont il est parfois difficile d’extraire des réflexions constructives, voici un article de The Conversation, qui revient sur les relations entre l’État et les Collectivités Territoriales. Où en est le processus de décentralisation ?, Pourquoi les relations entre l’État et les collectivités territoriales sont-elles de plus en plus conflictuelles ? C’est à ces questions que répondent les auteurs, Jean-Christophe FROMANTIN, Carlos MORENO et Didier CHABAUD. A lire avec intérêt ICI

 

[Publication] Les politiques culturelles intercommunales à l’épreuve des transitions climatiques

C’est le titre de cette excellente contribution d’Intercommunalités de France, en séance de rattrapage car ce document est paru en octobre ! Quel rôle les politiques culturelles peuvent-elles jouer dans la transition vers des pratiques plus durables ? Comment les intercommunalités intègrent-elles la dimension environnementale dans leur politique culturelle ? Vous trouverez les réponses à ces questions en lisant ce document ICI

 

Collectivités territoriales : une chute de 12 milliards d’euros de l’investissement local à prévoir en 2025 !

Cette mauvaise nouvelle est le titre de cette note publiée sur le site de la Fondation Jean Jaurès à l’occasion du Salon des Maires et des collectivités. Simon-Pierre Sengayrac, codirecteur de l’Observatoire de l’économie de la Fondation, et Johan Theuret, cofondateur du Sens du service public, reviennent sur les annonces du gouvernement dans le cadre du projet de loi de finances 2025 qui ambitionne de faire contribuer les collectivités territoriales à hauteur de 5 milliards d’euros. Ils estiment que l’investissement local pourrait chuter 12 milliards d’euros tout en augmentant l’endettement public. A découvrir ICI Et pour alimenter les débats avec quelques chiffres récents, la DGCL vient de publier son rapport annuel sur les chiffres des collectivités territoriales 2024, à télécharger ICI

 

Rapport sur les violences sexistes et sexuels sous relation d’autorité ou de pouvoir

La Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains (Miprof) vient de remettre au Gouvernement un rapport sur les violences sexistes et sexuelles sous relation d’autorité et de pouvoir. Ce document est le résultat de plus de 70 auditions, qui mettent en évidence la persistance des violences sexistes et sexuels dans des situations mettant en jeu des relations de pouvoir, d’autorité ou de subordination. Un document à lire et qui appelle à la plus grande vigilance, car les collectivités territoriales sont aussi exposées à de telles situations. Le rapport est disponible sur le site du Gouvernement ICI

 

La 3ème version du Livre Blanc de la Communauté des Acteurs de l’IA vient d’être publiée !

Avec le Hub France IA, les Interconnectés et Nantes Métropole, l’Ecolab du CGDD produit ce document phare de l’accompagnement aux projets intégrant l’intelligence artificielle pour la transition écologique des territoires. Cette mise à jour fait suite à de grandes avancés de l’IA au sein des territoires: nouveaux lauréats de l’appel à projets « dématérialisation d’IA frugale au service de la transition écologique dans les territoires », publication du référentiel général de l’IA frugale, entré en vigueur du Réglemente européen de l’intelligence artificielle. Un document à retrouver ICI

 

Les pépites du mois !

 

Impossible de choisir entre ces deux articles, tous deux très éclairants sur l’actualité de ce mois de novembre, émanant de deux personnalités très différentes qui donnent leur point de vue sur l’élection de Donald TRUMP à la Maison Blanche.

Naomi KLEIN plaide pour un « écopopulisme », au sens d’une redistribution des richesses pour répondre aux besoins économiques de la population. L’activiste et intellectuelle canadienne, explique dans cette interview accordée à Reporterre, que la victoire de Trump découle d’une incapacité de la gauche et des écologistes à parler des problèmes concrets des gens. Elle en appelle à travers cette refondation de la pensée écologique dans les partis de gauche, à une vision non pas fataliste, mais au contraire stratégique pour que les sujets écologiques parviennent à transcender le climato-scepticisme qui tend à se répandre et pas seulement aux États-Unis. Une pensée stimulante à retrouver ICI

 

Dans un autre champs de réflexion, Philippe SILBERZAHN, professeur de stratégie à Emlyon Business School et auteur de plusieurs ouvrages sur la décision en période d’incertitudes, revient sur l’aveuglement dont nous avons sans doute fait preuve, en pensant que la candidate démocrate pouvait gagner cette élection ! Pris dans nos bulles d’information et prisonniers de nos modèles mentaux qui empêchent de penser l’impensable et de questionner les certitudes, qui sont bien plus dangereuses que le doute ! Un article qui invite à la réflexion et à l’humilité. A lire ICI

 

L’article poil à gratter du mois !

Là encore difficile de choisir entre ces deux contributions portant sur deux sujets très différents, mais qui peuvent intéresser pareillement les managers territoriaux, en quête de réflexion et d’inspiration dans l’approfondissement de leurs pratiques professionnelles.

La première date du mois d’octobre, mais elle mérite une petite séance de rattrapage ! Il s’agit d’une synthèse parue sur le site de la CFDT Fonctions Publiques, du dernier Rapport du CESE, intitulé : Intelligence artificielle et Environnement : un défi écologique pour nos services publics ». Le dilemme n’est pas simple pour trouver un équilibre entre la contribution de l’IA aux enjeux environnementaux et son impact écologique. La synthèse revient notamment sur les pratiques de sobriété numérique, la question de la souveraineté numérique, et la nécessité absolue de construire rapidement un cadre de régulation, afin que l’IA un simple outil d’accentuation des inégalités sociales et environnementales. C’est à lire ICI

 

Et pour terminer cette revue de presse, un coup de chapeau à notre collègue Maxime JULIEN, Responsable Juridique et Référent déontologue, pour son excellente contribution sur LinkedIn, dans laquelle il fait une démonstration remarquable de la transposition des travaux du biologiste Olivier HAMANT, qui prône des organisations robustes plutôt que performantes, dans un monde fluctuant et chaotique, au métier de juriste territorial. Voici en guise de conclusion de cette revue de presse, un extrait de cette contribution à retrouver ICI: « le juriste à la recherche de robustesse s’ingénie donc à élargir ses marges de manœuvre et à restreindre ses zones de vulnérabilité (expertise de niche, absence de diversification, course aux chiffres, dépendance au numérique…). Il s’élève par une diversité de compétences: en conseil et en contentieux, dans de multiples domaines du droit, à l’aide d’une mixité d’outils y compris numériques, auprès d’un public varié. Il ne met pas tous ces codes dans le même sac ! »