Depuis la parution de l’ouvrage de Michel SERRES « Petite Poucette », dont l’équipe de l’ADT-INET s’est déjà fait l’écho dans une précédente contribution, sur l’émergence de la révolution du numérique largement portée par la génération, que l’on appelle parfois les Digital Natives, les rapports sur les transformations du travail induites par les nouvelles technologies se multiplient.
Ainsi, l’Observatoire Social Territorial de la MNT a publié une étude intitulée « L’impact des technologies numériques de l’information et de la communication sur le travail des agents ». L’intérêt de cette étude réside surtout dans le panel des agents interrogés, plus de 1000 au total, questionnés sur leurs pratiques professionnelles et sur leur utilisation des outils numériques.
Avec cette étude, on peut désormais mesurer les répercussions de l’utilisation de certains outils, tels que la messagerie électronique sur l’activité des
agents, plus de réactivité certes, mais aussi moins de rencontres en face à face, plus de fatigue et l’apparition de nouvelles maladies professionnelles.
Cette étude met ainsi en évidence la nécessité de maintenir, voire parfois de recréer des espaces de rencontre et d’échanges entre les agents, mais aussi avec toute la ligne hiérarchique ; elle nous confirme enfin, pour ceux qui en
douteraient encore !! que les agents territoriaux sont fermement attachés aux valeurs du service public, qui arrivent très largement en têtes des indicateurs de motivation des agents devant les facteurs de motivation extrinsèques, liés à l’environnement, tels que la reconnaissance pécuniaire.
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Autre Etude qui vient de paraître, beaucoup plus large celle-ci, car elle ne porte pas sur la cible des agents territoriaux. Il s’agit du rapport rédigé par le Conseil National du Numérique, qui vient d’être remis à la Ministre Déléguée, chargée des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Innovation et de l’Economie Numérique.
Ce rapport nous apprend ainsi que le concept de « fracture numérique » est désormais dépassé, car il n’appréhende qu’une partie de la problématique du numérique, à savoir l’accès de toute la population aux outils numériques, mais ce n’est pas suffisant ; nous apprenons également que l’inclusion dans une société numérique doit prendre en compte toutes les catégories de la population et notamment celles qui sont en situation d’exclusion sociale. L’approche de la société numérique doit être globale.
Enfin, on apprend dans ce rapport, comment l’inclusion numérique, peut constituer un levier de changement de toute la société, touchant à la fois l’individu dans son
développement personnel mais aussi le collectif, avec de nouvelles réponses aux besoins sociaux grâce à l’innovation sociale, et une approche de la société plus démocratique (nouvelles formes de participation citoyennes).
Pour en savoir plus, Télécharger le rapport