A l’occasion des Assises des Dirigeants des collectivités territoriales, qui se sont tenues à METZ les 14 et 15 octobre dernier, dans le cadre du 80ème Congrès du Syndicat National des Directeurs Généraux des Collectivités Territoriales, l‘Observatoire MNT a présenté sa dernière étude menée en partenariat avec SOFAXIS, qui dispose de données inédites qui ont permis de l’alimenter.
Il s’agit d’une enquête inédite réalisée par le sociologue-consultant Jérôme GROLLEAU, engagée fin 20219 juste avant le début de la crise du COVID, dans un contexte donc bien particulier qui a sans doute contribué à mettre en exergue les mille et une facettes du métier de directeur, directrice général(e) des services, à la manœuvre dans la gestion de la crise sanitaire depuis plus de 18 mois.
Au total, ce sont 41 dirigeants qui ont été ainsi interviewés, dont 36 DGS (1/3 de femmes et 2/3 d’hommes) exerçant dans diverses strates de collectivités et 4 représentants des associations professionnelles.
Les objectifs de l’étude étaient de mettre en évidence les dynamiques à la fois internes et externes auxquelles les DGS de collectivités sont exposés et donc des évolutions de ce métier si particulier, interface entre les élus, les usagers et les personnels.
Parmi les dynamiques internes qui apparaissent à l’aune de l’étude, on ne sera pas étonnés d’y trouver: un phénomène d’intensification de l’activité des DGS, marquée par l’accélération, une forme de « saturation du présent », que l’on retrouve aussi dans d’autres niveaux hiérarchiques, qui se traduit par un engagement de la personne, surexposée, car le DGS doit tenir un rôle en permanence, ce qui n’est pas sans risques comme le relève très bien Jérôme GROLLEAU, qui cite certains points de vigilance à avoir quand on exerce cette fonction !
L’étude consacre également une partie à l’analyse des rapports si particulier entre les DGS et les élus qui est une caractéristique de la fonction publique territoriale.
Lors de la présentation de l’étude à METZ Jérôme GROLLEAU a beaucoup insisté sur la transformation du métier de DGS, qui est passé d’une fonction de « gestionnaire, garant de la légalité », à une fonction beaucoup plus stratégique, en termes de postures, mais également dans les pratiques professionnelles, les DGS intervenant davantage dans l’innovation et la conception des politiques publiques, en terme de place également, les DGS sont désormais des « compositeurs ».
Sur tous ces aspects et les nombreux autres abordés, l’étude propose des pistes d’action à destination des DGS pour les accompagner dans ces transformations de leur métier, notamment sur la question de la « montée en puissance de la fonction managériale« , un domaine dans lequel des évolutions importantes sont en cours, qui peut servir d’opportunité et de point d’appui pour faire évoluer tout le système managérial des collectivités territorial.
Une étude, très dense et riche d’enseignements qui peuvent se décliner à tous les niveaux de l’encadrement supérieur des collectivités et pas seulement sur les emplois fonctionnels.
Pour en savoir plus, téléchargez l’étude ICI